Blog de la folie ordinaire



mardi 15 décembre 2009

Grippe A : un centre de vaccination en mal de patients

Les candidats à la vaccination contre la grippe A étaient peu nombreux ce mardi matin à l'ancien collège Jean Macé. Faute de patients, les équipes médicales et d'accueil s'occupent comme elles peuvent. Le vaccin ne rencontre pas le succès escompté.

38 chaises vides. 4 files d'attente désertées. Et 8 agents administratifs chargés de l'accueil qui s'ennuient ferme. "On tue un peu le temps", avoue Mourad. L'ambiance est détendue, on parle football et projets de week-end. Trouver une personne venue se faire vacciner relève de l'exploit. Pourtant, tout est en prêt. Les questionnaires médicaux trônent en bonne place, les médecins relisent leurs fiches d'information et les infirmières préparent leurs seringues. "Il y a des heures de pointe le matin et en fin de journée. Mais là c'est un peu désert", concède Daniel Bonte, sapeur pompier, responsable du site de vaccination. Jeudi dernier, jour de l'ouverture, seules 4 personnes sont venues à l'ancien collège Jean Macé. Ce matin, ils n'étaient qu'une quarantaine à se rendre dans les cinq centres lillois selon Gaëtan Cheppe, responsable du service risques urbains à la mairie de Lille. "Les gens se questionnent sur la provenance du vaccin et sur ses effets secondaires. Cette peur explique peut-être le manque d'affluence. Mais nous sommes tenu d'avoir cette démarche préventive", estime Gérard Rosenblatt, médecin généraliste à la retraite qui s'est porté volontaire pour valider chaque dossier de vaccination.

"Le vaccin sans adjuvant devrait amener le grand public"

Au bout d'un couloir, deux infirmières papotent. Maylis et Anne disposent de 92 flacons de sérum. Soit 920 doses. "Pour l'instant c'est amplement suffisant", sourient-elles, "mais les gens vont peut-être venir plus nombreux quand nous aurons les vaccins sans adjuvant". Le vaccin proposé pour le moment est un vaccin adjuvé, le Pandremix. Il comporte beaucoup de contre indications. Daniel Bonte assure que les vaccins sans adjuvant arriveront dès lundi prochain. Le grand public sera concerné et les convocations seront plus nombreuses. Pour le moment, seules les populations à risque sont encouragées à venir se faire vacciner. Jean-Luc est de ceux là. A 57 ans, il souffre de diabète, d'insuffisances cardiaque et pulmonaire. C'est son pneumologue qui lui a vivement conseillé de se faire vacciner. "C'est important, surtout pour moi", lance-t-il. En attendant plus de citoyens, les équipes médicales et d'accueil pourraient montrer l'exemple. Sur les 12 personnes présentes, aucune n'est vaccinée. Les cordonniers sont les plus mal chaussés.

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